La Seconde Guerre mondiale, qui a duré de 1939 à 1945, a été l'un des événements les plus importants et les plus dévastateurs du XXe siècle. Cependant, ce n’est pas seulement le conflit lui-même qui a façonné le cours de l’histoire, mais aussi les décisions prises à sa suite. L'une de ces décisions cruciales a été prise lors de la Conférence de Potsdam, tenue en juillet et août 1945.
La Conférence de Potsdam était la dernière des trois grandes conférences de guerre entre les Alliés, les deux précédentes étant la Conférence de Téhéran en 1943 et la Conférence de Yalta en février 1945. Le but de ces conférences était de coordonner les stratégies alliées contre les puissances de l'Axe et ont établi des plans pour la période d'après-guerre.
Les principaux participants à la Conférence de Potsdam étaient le Royaume-Uni, l'Union soviétique et les États-Unis. Le Premier ministre britannique Winston Churchill a été remplacé par Clement Attlee à mi-parcours de la conférence en raison des élections générales britanniques. Le président américain Harry S. Truman a également participé, après avoir pris ses fonctions après la mort de Franklin D. Roosevelt en avril 1945. Le dirigeant soviétique Joseph Staline complétait le trio de tête.
La Conférence de Potsdam s'est tenue au palais Cecilienhof à Potsdam, en Allemagne. Le choix du lieu était symbolique, car l’Allemagne avait été l’épicentre du conflit et était désormais occupée par les Alliés. Au cours de la conférence, les dirigeants ont discuté d'un certain nombre de questions, notamment l'administration de l'Allemagne occupée, les réparations de guerre, la politique de dénazification et le cadre de sécurité d'après-guerre en Europe.
L'un des principaux résultats de la Conférence de Potsdam a été ce que l'on appelle l'Accord de Potsdam. Cet accord établit les principes de l'occupation alliée de l'Allemagne. Il fut décidé que l’Allemagne serait divisée en quatre zones d’occupation, chacune contrôlée par l’un des Alliés : les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et l’Union soviétique. La ville de Berlin, située en zone soviétique, serait également divisée en quatre secteurs.
L'accord de Potsdam a également établi la politique de dénazification, qui visait à éliminer toutes les influences du parti nazi en Allemagne. Cela comprenait le retrait des nazis de la fonction publique et l'interdiction des symboles et de la propagande nazis. En outre, les dirigeants ont convenu de traduire en justice les principaux criminels de guerre nazis, ce qui a conduit aux procès de Nuremberg qui ont suivi.
Une autre question importante discutée lors de la Conférence de Potsdam était celle des réparations de guerre. Il a été décidé que chaque pays occupant recevrait des réparations de sa zone d'occupation respective. Cependant, l'Union soviétique, qui avait subi d'énormes pertes pendant la guerre, recevrait également une compensation supplémentaire de la part de la zone d'occupation occidentale.
En outre, la Conférence de Potsdam a également eu des implications significatives pour l'avenir de l'Europe et le début de la guerre froide. Au cours de la conférence, Truman a informé Staline de l’existence de la bombe atomique, ce qui a accru les tensions entre les États-Unis et l’Union soviétique. En outre, l'absence d'accord sur l'avenir de la Pologne et d'autres pays d'Europe de l'Est a contribué à jeter les bases de la division de l'Europe en blocs de l'Est et de l'Ouest.
En bref, la Conférence de Potsdam a été un événement crucial qui a façonné le cours de l’histoire de l’après-Seconde Guerre mondiale. Ses décisions ont eu un impact durable en Allemagne, en Europe et dans le monde, et leurs répercussions se font encore sentir aujourd'hui.